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Organoesis est un néologisme fondé à partir de deux mots grecs : |
Ce néologisme suggère qu’il n’y a pas de pensée sans organes : organes biologiques (corps vivants), organes techniques (outils, supports, dispositifs) et organes sociaux (institutions sociales).
La pensée ne se situe pas dans les cerveaux ni dans le ciel des idées, mais entre les individus vivants, qui se relient par l’intermédiaire de leurs milieux techniques (organes artificiels), au sein de groupes collectifs (organisations sociales), en pratiquant toutes sortes de savoirs (savoir-faire, savoir-vivre, savoir habiter, savoir éduquer, savoir théoriques, savoirs sociaux, savoirs pratiques, savoirs techniques, etc.).
Comme tout choc technique, l’informatisation et la numérisation qui s’opèrent depuis les années 1990 perturbent en profondeur ces différents types de savoirs, des savoirs sociaux de la vie quotidienne aux savoirs théoriques de la sphère académique : la seule manière d’adopter ces perturbations consiste à développer, cultiver et transformer les différents types de savoirs dans les milieux techniques numériques.
Pour ce faire, Organoesis tente d’expérimenter une démarche de recherche contributive en réseau qui articule la recherche fondamentale aux problèmes concrets des territoires et aux projets contributifs locaux. Il s’agit d’étudier les effets des technologies numériques sur les organismes biologiques et les organisations sociales et de mettre les technologies numériques au service des individus et des groupes, à travers des pratiques collectives, capacitantes et signifiantes.
Le collectif s’inscrit ainsi dans la double perspective :
. d’une organologie théorique (étude interscientifique des relations entre organismes biologiques, organes techniques et organisations sociales)
. d’une organologie pratique (expérimentation de nouvelles pratiques et de nouveaux dispositifs pour mettre le numérique au service des savoirs)